VANECHA ROUDBARAKI

Artiste-peintre, Fondatrice des l'associations Corps & Esprit MANI et AIA en France

Née en 1966 à Rasht, dans le nord de l'Iran, elle est installée en France depuis 1991, où elle a depuis participé à de nombreuses expositions, salons et musées à l'international:
Art en Capital, Les comparaisons, salon d’Automne et Grand Palais à Paris, Art Fair de Miami, Art Fair de Rome de, Art Fair de Shanghai, Art Fair d’Amsterdam, Art Fair Guangzhou, Parlement Européen à Strasbourg et à Bruxelles, PressClub de France, Biennale internationale de Florence, Biennale de Londres, Biennale de Lecce, Art Monaco, Musée Chianchiano, Musée Zhu Qizhan de Shanghai, Musée Alexander de Pesaro, Musée Copelouzos de Grèce , Musée Mola.

Ses œuvres ( environs 50 tableaux) ont été collectionnés par sa Majesté Farah Pahlavi-Diba. Elle a réalisé de nombreux portraits pour la famille royale et certaines personnalités dans le monde entier. 
 

Elle a reçu de nombreuses prix : 

Grand Prix de l’Emotion Siel de Paris ( France ) en 2011, Prix spécial de développement Wushu à Lanzhou ( Chine ) en 2014, Prix de la paix en tant qu’invitée d’Honneur du Biennale Internationale de Taormina (Italie) en 2014, Donna In Art en tant qu’invitée d’Honneur de la ville de Messina ( Italie ) en 2015, Spatial Prix d’Aran Art Gallery à Bruxelles ( Belgique) en 2017, Grand prix Paris et Invitée d’Honneur d’Académie Européenne de l’art à Paris ( France ) en 2017. 

Ayant une formation scientifique (maîtrise en mathématiques en 1990), elle est consciente que l'art n'est pas une science exacte, mais un important moyen de communication et une des nécessités pour établir la paix dans la société.

Passionnée de recherche, ses nombreux voyages à l’étranger et en particulier en Chine, ainsi que ses différentes rencontres, lui ont permit de mieux connaître le Qi et son équivalent Djan dans la littérature persane . Elle décrit le Qi comme 《Quintessence de l’art 》.

Pritiquant les arts martiaux, c’est à travers les contacts avec le corps humain et les exercices des Arts Martiaux qu'elle découvre mieux l’énorme capacité interne des êtres humains.

Ses œuvres ont également été préfacées par Gérard Xuriguera et Jean-Luc Chalumeau ainsi que par d'autres critiques d'art dans le monde entier. 

Vanecha's Winter

L'interview de Sa Majesté Farah Pahlavi

 

Gérard Xuriguera

Mai 2011

Vanecha Roudbaraki

La peinture, c’est bien entendu la combinaison de forme et de couleurs au service d’une technique et d’un concept englobant le contenant et le contenu. Mais avant d’être une image ou son refus, c’est avant tout une présence. Et cette présence s’incarne chez Vanecha Roudbaraki dans les échos d’une mémoire douloureuse liée à son identité iranienne, aussi ses compositions ne pouvaient se soustraire à véhémence implicite, innervée dans la trame malmenée de ses visions sylvestres et de ses surfaces parfois à la limite de l’abstraction. D’où une certain ambigüité dans la structure de ses toiles, qui fait éclater le tissu narratif déjà réduit à l’essentiel, et le coule au sein de masse vaporeuses et remuée, agies par les assauts d’une gestualité fusante et tranchée. Artiste de tempérament, guidée par une intuition qui lui permet d’associer les deux genres, car ils procèdent des mêmes procèdent des même poussées intérieures, elle ne se coupe pourtant jamais de la nature, qui stimule son imaginaire et s’apparie aux emballements contrôlés de sa palette éruptive. Néanmoins, si elle affiche sa prédilection pour les sites arides, les terres insoumises, les ciels tourmentés et les arbres décharnés, enveloppés d’une sourde luminosité fardée de lueurs blafardes, les configurations de plusieurs silhouettes qui affleurent au sein de la pulvérulence de la matière, nous rappellent que l’homme a aussi sa place dans ces univers effervescents. Avec en surplomb le poids de la solitude et l’érosion du temps. Sans flatterie ni grandiloquence, humble et disponible face a l’espace ouvert, ses échancrures, ses resserrements et ses ramifications, Vanecha Roudbaraki ne fait rien d’autre que rendre compte de ce qu’elle porte en son tréfonds, au large des arrangements favorables. Son œuvre, toutefois, ne délivre pas de message, mais témoigne de la plénitude de son engagement dans la peinture. Rugueuse et fortement ressentie, elle ne reproduit pas la vie, elle est la vie-même.

 

Gérard Xuriguera

fevrier 2009

Vanecha Roudbaraki, une métaphore de la vie

Fixé à Paris depuis environ deux décennies en provenance d'Iran, Vanecha Roudbaraki s'est toujours concentré sur les enjeux du réel, dans sa peinture réfléchit l'expressivité tremblée, avec une ardeur esthétique tranchée, pour une liberté d'interprétation plus conforme à son tempérament, sa trajectoire a su présenter et enrichir la percussion éclatée de sa touche autour de ses sujets d'élection, mais elle s'est autorisée des chevauchements  stylistique qui l'ont conduit vers une abstraction naturaliste, sans vraiment déserter les apparences. Toutefois, ses compositions parfois ambivalentes n'oublient pas d'être cohérentes, en ce que la nature y joue un rôle fédérateur, en renvoyant à une culture spécifique et au poussées de la mémoire.

Férue de mathématiques, Vanecha Roudbaraki est consciente que l'art n'est pas une science exacte, mais une aventure incertaine et ambiguë, où la parenté avec le règne naturel est une métaphore de la vie. C'est cette vie frissonnante et roborative, que l'on retrouve au fil de la l'ensemble de son parcours, et en particulier le thème de l'arbre, auquel elle s'identifie avec une ferveur quasi religieuse. Le culte des arbres, un des plus anciens et des plus universels, se perpétue chez elle dans une dynamique à mi-chemin, se fissure, se distend ou se resserre, affolé ou hiératique, feuillu ou décharné, en nombre ou solitaire, dans l'éparpillement ou densité. Bientôt idéaliste, il accède au sacré et incarne l'esprit même de l'artiste.
Par ailleurs, peu ou pas de visages, ici, sinon, des nus féminins ondoyants vus de dos, mais l'univers forestier reprend ses droits sous le baromètre des caprices saisonnière, qui connotent les couleurs de la terre et du ciel de leurs variations lumineuse et chromatique. Au sein de ces espaces irrigués de bourrasques nocturnes et de soleils d'automne, s'exprime la houle du vivant et vibrent ces grands corps arborés. Isolées ou accolées, courbées par la brise ou pacifiées, de telles masses ligneuses apparaissant parfois crevées de lueurs phosphorescentes et de rythmes heurtés, qui induisent une note dramatique de caractère expressionniste, on pense à Soutine. Tout évolue et se confirme selon les saisons, mais c'est dans la registre le plus bousculé, que Vanecha débusque sa pleine mesure.

Puis, progressivement, ses surfaces s'élaguent, se délestent du secondaire, c'est à dire du référent, pour n'en retenir que les configurations escarpées, nouées en cartographies effritée, sertie de rainures et d'accidents texturiels, ou les zones vierge sont consubstantielle des pleines.Mais c'est par équivalences que se constitue cette abstraction qui continue de respirer à l'unisson des flux naturel.

Pourtant, d'un genre à l'autre, la même technique basée sur les brassages d'un geste maîtrisé, escorte un souci de construction qui n'altère pas la circulation nuancée des énergies. Des énergies émaillées entrecoupées des cernes sombres et de zones claires compensatoires, dans les alliances mouvantes à l'organisation structurelle du support, c'est avant tout l'implication intime de Vanecha Roudbaraki qui nourrit de l'intérieur des climats à la fois puissants et modulés.

Ainsi en revisitant la nature à sa manière, elle n'en finit pas d'empoigner un monde en perpétuelle renaissance.

 

 

Jean-Luc Chalumeau

Janvier 2009

VANECHA ROUDBARAKI, le dialogue des ténèbres et de la lumière

D’origine iranienne, Vanecha Roudbaraki indique qu’elle s’interroge depuis toujours, par le moyen de sa peinture, sur « le rapport entre l’homme et la nature ». Elle pose ainsi rien moins que l’une des questions centrales de l’esthétique : l’œuvre d’art se rencontre nécessairement dans le monde des objets où se mêlent de manière inextricable le naturel et le culturel et, d’une manière générale, l’objet esthétique ne désavoue jamais la nature. Cette dernière, lorsqu’elle fait alliance avec l’art, garde son caractère de nature et le communique à l’art. Ou bien, disons que l’objet esthétique est nature en ce qu’il exprime la nature : non qu’il l’imite (Vanecha Roudbaraki n’imite en rien des cerisiers, par exemple, dans la toile de 2005 qui porte ce titre), mais parce qu’il s’y soumet. Or la conception de la nature à laquelle se soumet l’ art de Vanecha, particulièrement dans la série des Visions en 2008, correspond aux plus anciennes traditions de la pensée perse, antérieures même à Avicenne. Il s’agit du mazdéisme qui, joint aux sources religieuses iraniennes (zervânisme, mithriacisme, manichéisme), constitue la substance du dualisme iranien : Lumière et Ténèbres, qu’il faut distinguer du dualisme grec (Idée et Matière). Les Visions nous apparaissent bien comme des trouées de lumière qui ont engagé la lutte avec l’ombre environnante. Vanecha a choisi de vivre en Occident, sans nul doute a-t-elle regardé et assimilé les Fauves (Matisse et Derain dans leur jeunesse) ou Van Gogh, mais il y a autre chose dans sa peinture, qui lui appartient en propre comme il appartient à la tradition de l’art oriental (ishrâqî). De même qu’il y a une philosophie ishrâqî, pour laquelle connaître, c’est être muni de deux types de perception dont l’une a pour objet les images d’un monde suprasensible aussi réel que le monde sensible, de même il y a une peinture ishrâqî, une peinture de la lumière dont chacune des Visions de Vanecha donne une version possible. Or pour exprimer la dualité fondamentale ombre-lumière, le peintre attentif à la fois au sensible et au suprasensible doit jouer avec un matériau spécifique : la couleur. Si bien que l’objet esthétique que nous appelons ici Vision nous apparaît d’abord comme l’irrésistible et magnifique présence du sensible tout en allant au-delà. Qu’est-donc, d’ailleurs, qu’une peinture, sinon un jeu de couleurs ? Si la couleur se ternissait ou s’effaçait, l’objet pictural serait anéanti. Un tableau de Vanecha est donc un objet-peinture exprimant la nature – une certaine nature. On pourrait appeler nature ici, en un sens voisin de la Erde de Heidegger, une présence massive qui nous fait presque violence : une nature « immense, impénétrable et fière » comme celle chantée par le Faust de Berlioz. Nous sommes évidemment infiniment loin du réalisme classique : Vanecha, dans des peintures apparemment abstraites, nous parle en fait du « il y a » selon Emmanuel Lévinas, qui évoque l’objet esthétique comme nous donnant l’expérience de la nudité du donné. « L’art, même le plus réaliste, communique ce caractère d’altérité aux objets représentés qui font cependant partie de notre monde ». Or chez Vanecha aujourd’hui, nous n’avons plus vraiment d’objet représenté (jusqu’en 2007, nous lisions clairement des paysages) : seulement le il-y-a. Il n’y a désormais que l’ombre et la lumière à voir et méditer en tant que moyens d’accès à la connaissance de l’univers. Vanecha est peintre, mais aussi mathématicienne : elle sait qu’il existe une pureté mathématique dont l’équivalent ne saurait être traduit que par la pureté de la couleur. Chacune des Visions offre en effet des transitions colorées qui ne se mélangent pas aux noirs mais dialoguent avec eux pour tenter de dire l’inexprimable, c’est-à-dire l’étonnement toujours renouvelé de l’artiste devant la nature. Peu à peu, sans qu’elle le sache peut-être, voici Vanecha remontant aux sources les plus enfouies de sa culture, en l’occurence aux plus antiques traditions aryennes. Les Perses primitifs n’avaient-ils pas emprunté le culte du feu – symbolisé par le dieu Atar – et le rite du breuvage d’immortalité, le haoma correspondant au soma védique ? Le premier dieu national perse fut Ahura-Mazda, dieu des souverains achéménides, dont l’apparence était toute de lumière et de couleurs. Comme les Visions de Vanecha Roudbaraki.
 

 


 

A l'Homme que tu es

 

 

Ma vie au travers d'une révolution, d'une guerre et d'un tremblement de terre monstrueux, suivit d'une immigration, m'a témoignée que pour être un véritable vivant, il faut être prêt à mourir à tout moment. Autrement dit, il faut apprendre à vivre avec la connaissance de la mort.

J'ai aussi réalisé que c'était un miracle que je sois encore en vie et ce miracle ne m'est pas propre. C'est également le cas de la majorité des gens dans ce monde. Être conscient d'avoir la chance d’être en vie m'a donné une vision très optimiste de la vie, et je l’apprécie mieux et m'engage à apprendre le plus possible sur les sujets qui m'interpellent.

Je continue de m'enrichir intellectuellement, mentalement et spirituellement pour intérioriser ces richesses, car de mon point de vue, les vraies richesses, comme les vraies forces, et les vraies beautés, deviennent éternelles seulement quand elles sont intériorisées.

J’essaie de rester sur la voie de l'apprentissage et d'argumenter quotidiennement pour garder la paix en moi, et je suis convaincue que pour arriver à une paix relative dans la société, nous avons besoin de concrétiser et d'intérioriser la paix en nous, bien que quelque fois nous soyons contraints de connaître la guerre pour arriver à la paix. Dans ce cas, que la guerre soit à l’intérieur ou qu'elle soit à l’extérieur de nous, nous avons intérêt à être un bon guerrier loyal.

C'est avec cet esprit et cette pensée que je me suis orientée vers les Arts Martiaux, car l'Art du combat nous permet de nous approcher d'un équilibre relatif qui nous oriente vers la paix.

Je souhaite pouvoir rester sur la voie de l'apprentissage durant ma vie et que à mon tour, je puisse le transmettre.

Dans la vie, j'ai croisé le chemin d'hommes et de femmes extraordinaires qui ont largement contribué à mon éducation et à ma construction et j'ai compris que l’être le plus puissant dans le monde, c'est l’être humain. Il est tout à fait capable de construire ses forces et ses qualités, à travers des apprentissages, des éducations et des expériences et est capable de les gérer pour devenir une puissance extraordinaire. Et à la fois, il peut aussi devenir destructif envers lui-même et envers sa société, et créer les plus importants problèmes pour son environnement. L'Homme seulement est capable d'arrêter ce côté destructif de lui-même.

J'ai également découvert que les Arts martiaux, tout comme mon Art de la peinture, sont les explosions d'une âme et d'un esprit, saints, déterminés, et nobles qui peuvent s'engager évidement pour la société humaine.

Vanecha Roudbaraki

Avril 2016

 


 

Formations « L’Art et la tolérance »

 

Ce cours unique, avec des exercices inventés par l'artiste elle-même, a d'abord eu lieu pendant quelques années au Musée des cartes à jouer à Issy-les-Moulineaux (Paris), sous forme du stage. Pendant plusieurs années, de nombreux participants de tous âges et de tous niveaux ont bien apprécié ce stage atypique.

Les exercices sont inventés pour atteindre deux objectifs principaux : le premier est de chercher les potentiels artistiques et en particulier visuels des élèves et le second est de découvrir des ouvertures d'esprit sous forme de nouveaux points de vue chez les participants. Visualiser de nouveaux points de vue chez les individus peut augmenter la tolérance envers soi-même et son environnement. Cette ouverture est importante et nécessaire pour un artiste contemporain.

En 2018, elle écrit un programme de performances intitulé : Énergie, un message de paix, dans lequel elle participe. Pendant la performance, cette énergie qui n'est rien d'autre que le Qi, circule entre les artistes, musiciens peintres et martiaux, ainsi qu'entre les spectateurs. Vanecha ROUDBARAKI, quant à elle, réalise une œuvre. Le Qi est omniprésent, même quand il n'y a pas de mouvement.

A la question « A quelle nation appartenez-vous ? » elle répond : « L'Iran est mon pays natal, la France est mon pays adoptif et la Chine est mon pays professeur ».

 

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